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Le plus ancien traité des herbes médicales de la Pharmacopée Chinoise, le PEN-TS'AO KING ou SHEN NONG BEN CAO JING écrit par l'empereur SHEN NONG vers 2700 av. J.C. évoque déjà les vertus du ginseng.

Dans l'une des plus anciennes reconstitutions de cette œuvre dont on dispose, il est notamment écrit que : "Le Ginseng redonne de la force aux 5 organes: cœur, poumon, foie, reins et rate. Il calme l'esprit, élimine l'anxiété (...), annule les influences maléfiques, (...), développe l'intelligence. Un traitement prolongé (...) prolonge la vie. (...) Il régule l'énergie vitale..."

En Europe, il semble que le ginseng apparaisse pour la première fois en l'an 1000 ap. J.C. grâce à CORDOBA, un aventurier mauresque qui ramène une cargaison de cette plante en Espagne. En 1294, MARCO POLO signale les bienfaits du ginseng dans le récit de ses voyages: "Le Livre des Merveilles", sans qu'il soit véritablement établi qu'il en ait ramené d'Extrême-Orient. C'est en 1610 que les premières racines sont introduites en Europe par des commerçants hollandais.

Le ginseng apparait au sein de la Cour de Louis XIV à la fin du XVIIème siècle par le biais d'échanges de cadeaux avec le roi de Siam. C'est peu après, en 1697, qu'est faite la première communication à l'Académie Royale des Sciences de Paris traitant du ginseng. Le Professeur BOURDELIN, membre fondateur de cette Académie créée en 1666 par COLBERT et premier académicien à avoir été honoré d'un éloge, en est l'auteur.

Quelques années plus tard, un missionnaire jésuite qui se trouve en Chine, le Père JARTOUX, ayant constaté sur lui-même les effets bénéfiques de cette racine, rédige un rapport circonstancié sur cette plante sous forme d'une "Lettre au Procureur Général des Missions des Indes et de la Chine" datée du 12 avril 1711. Non seulement son rapport détaille précisément la racine et ses propriétés médicales mais il met en évidence l'impact économique de sa culture en Chine. Il signale notamment qu'en 1709, l'empereur de Chine a ordonné à 10 000 Tartares de ramasser tout le ginseng qu'ils pouvaient, à condition de lui attribuer 2 onces des meilleures racines et de lui revendre le reste "au poids d'argent fin". On peut en conclure que les meilleures racines valaient alors de l'or.

Après avoir lu les écrits du Père JARTOUX, le Père LAFITEAU, un autre missionnaire Jésuite auprès des indiens Iroquois du Québec, interroge ces derniers qui lui indiquent la présence d'une plante identique dans les bois proches de Montréal. C'est ainsi qu'est découvert le ginseng canadien en 1716, lequel deviendra ultérieurement le Panax Quinquefolium L.

L'énorme demande chinoise du moment entraîne une véritable ruée des Canadiens qui revendent les racines de ginseng récoltées à la Compagnie des Indes, laquelle monopolise dès 1751 ce marché. Une véritable "bulle spéculative" se développe alors, entraînant une surexploitation des racines de ginseng, leur récolte à contretemps (mai au lieu de septembre), des conditions de séchage non naturelles (au four) altérant ses propriétés et surtout la destruction de l'écosystème empêchant les repousses naturelles. C'est ainsi que dès 1754, le flux de ginseng canadien vers la Chine s'épuise et disparaît totalement.

Durant la 2ème partie du XVIIIème siècle, la découverte de ginseng sur toute la partie orientales de l'Union va relancer le commerce entre le continent Nord-américain et la Chine. A peine le Traité de Paris marquant la naissance des Etats-Unis d'Amérique est il signé qu'un navire de guerre transformé en navire de commerce, l'Empress of China se dirige vers Canton avec 30 tonnes de ginseng à son bord. Quand il revient aux USA en 1785, son propriétaire, John Jacob ASTOR, a réalisé un profit de 55 000 dollars, correspondant à plusieurs millions d'aujourd'hui. A noter que J.J. ASTOR devint le premier milliardaire d l'histoire des Etats-Unis. Le commerce du ginseng et sa récolte par les indiens dans les Appalaches fut également à l'origine d'une grande partie de la fortune d'un autre aventurier américain: Daniel BOONE. Celui-ci perdit en1798 une cargaison de 12 à 15 tonnes de ginseng lorsqu'un bateau perdit sa cargaison dans l'Ohio.

Entretemps, P.A. FOLLIOT de SAINT-VAST soutient à Paris en 1736 la première thèse de médecine consacrée au ginseng "An infimis a morbe viribus reparandis Ginseng" (Le ginseng convient-il comme reconstituant ?)

Dès la fin du XVIIème siècle, devant l'épuisement progressif des ressources de ginseng sauvage, les Coréens sont les premiers à mettre en place une culture rationnelle et intensive du ginseng en reconstituant les conditions forestières habituelles de pousse du ginseng sauvage.

En 1817, le docteur REMUSAT mentionne le ginseng dans son "Dictionnaire des Sciences Médicales" et en 1818, le ginseng est inscrit dans la première édition de la Pharmacopée française mais l'espèce coréenne décrite par le Père JARTOUX et l'espèce canadienne décrite par le Père LAFITEAU sont alors confondues entre elles.

Ce n'est qu'en 1843 que Carl Anton MEYER, botaniste russe, établit la première classification différentiant les variétés existantes, mettant ainsi fin aux confusions d'espèces.

Il est à noter que la découverte de ginseng sauvage dans le Minnesota en 1858 a déclenché un "ginseng rush". Devant l'épuisement très rapide du ginseng poussé dans des conditions naturelles, l'Etat du Minnesota vote la "Ginseng Law" en 1865 pour en réguler la récolte, ce qui n'empêche pas la disparition du ginseng sauvage en 1894 dans le Minnesota.

Si le ginseng a toujours été considéré comme une plante médicinale en Asie, ce n'est que dans la deuxième partie du XXème siècle que la notoriété du ginseng en Europe s'est peu à peu développée. Le ginseng fait aujourd'hui l'objet d'une monographie à la Pharmacopée française Xème édition et à la Pharmacopée européenne IVème édition. Cette racine peut ainsi entrer dans la composition de médicaments à base de plantes et bénéficie aussi du statut de "complément alimentaire".


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Convaincu des bienfaits des plantes naturelles, nous avons sélectionné l'authentique ginseng rouge en provenance directe de Corée pour sa traçabilité ...

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